Ce reportage au coeur du désert retrace les conflits entre les Algériens et les Marocains sur le territoire d’El-Aaioun et les résistances des sahraouis du Front Polisario.
Jocelyne Saab s’exprime…
Note d’intention
« Ce film a été tourné en trois fois. Du mois de juillet au mois de novembre 1977, avec une équipe réduite. J’avais vingt-neuf ans. Il nous a mené au Maroc avec les forces royales de l’armée, dans les provinces Sahariennes de la Seguiet El hamra , en Mauritanie avec
l’armée de Mokhtar Ould Daddah dans le Rio de Oro et Zouerate, et enfin à deux reprises en septembre et en novembre 1977, avec
les combattants du front Polisario, dans les territoires libérés du Sahara Occidental.
Ce documentaire de 52 minutes constitue un dossier étayé sur le problème du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole que se partage le Maroc et la Mauritanie.
J’ai voulu montrer la nature de cette guerre absurde qui oppose sur une superficie de 280.000 Km deux armées régulières à une poignée de maquisards du Polisario. C’est l’atmosphère du désert des Tartares comme la raconte Dino Buzzati, mais ici l’ennemi n’est pas hypothétique, c’est au contraire une menace permanente.
Ce film rappelle au spectateur qu’il existe un peuple Sahraoui et sa volonté d’accéder à l’autodétermination. C’est l’éveil d’une conscience nationale qui se forge dans la guerre. Le Sahara n’est pas à vendre comporte également une analyse politique et économique du conflit aussi bien en rapport avec la situation interne des pays concernés qu’au regard de la situation régionale et internationale. »
Texte écrit par Jocelyne Saab lors de la sortie du film en 1978.