Quand la paix s’avère impossible, tous les moyens sont bons pour défendre une cause politique. De là naît, à la frontière qui sépare les territoires palestiniens et ce qu’ils refusent de reconnaître comme Israël, l’idée des commandos-suicides. Jocelyne Saab filme des adolescents, de seize à vingt-deux ans, qui s’entraînent sans relâche, dans une base secrète souterraine, à devenir des commandos-suicides.

Distribution

Réalisation : Jocelyne Saab
Journaliste : Jocelyne Saab
Production : Jocelyne Saab
Droits de diffusion : Association Jocelyne Saab

Jocelyne Saab s’exprime…

« Les Commandos-suicide a été, à l’époque, qualifié de « scoop journalistique ». C’est le premier documentaire qui m’a fait prendre conscience de la force de l’image et du sens de son contenu, des diverses lectures qu’on pouvait en faire, du rapport au cadrage, etc. Il ne s’agissait pas de militantisme. On pouvait défendre une cause, mais il fallait connaître foncièrement le langage image et ce qu’il pouvait entraîner… et savoir comment on pouvait retourner une image contre vous. »

Propos recueillis par Mathilde Rouxel à Beyrouth en 2013.

« Un de mes premiers films, il y a cinq ans, sur les commandos palestinien, m’a beaucoup marquée. C’était un scoop, ce fut un succès
merveilleux pour moi, mais c’était un échec sur le plan de l’information et de la sensibilisation du public. Les gens en ont marre de la violence. J’avais montré la violence et cette guerre n’est que de la violence mais je refuse de la montrer au premier niveau, tu la vois par une image détruite. J’ai refusé des images à sensation. J’ai pris le parti contraire.»

Propos recueillis par Maryse Léon et Magda Wassef à Paris en 1978.

Revue de presse

« Ce film est une performance. (…) Document fort et rapide comme un coup de poing qui montre cette inquiétante militarisation clandestine
alimentée de fanatisme. »

L’Aurore, 23 janvier 1975

« Devant ces garçons de seize à vingt-deux ans, aux visages encapuchonnés de cagoules, prêtant serment de mourir pour la cause, s’organisant, la ceinture bourrée d’explosifs, en commandos-suicides, on a eu le choc. »

Le Monde, 24 janvier 1975