À l’aide d’une sonde équipée d’une caméra, Jocelyne Saab filme le déroulement d’une fécondation in vitro. Reportage sur les opérations d’implantation dans un hôpital.

Distribution

Réalisation : Jocelyne Saab
Production : Ministère de la recherche,
ministère des Affaires étrangères, France 2,
CNC, Balcon Production
Droits de diffusion : Nessim Ricardou-Saab

Jocelyne Saab s’exprime…

« Fécondation in video est loin d’être un film de commande. C’est une initiative on ne peut plus privée qui date d’une époque où les effets de la guerre sur mon corps
se faisaient sentir à retardement. Je passais mon temps à faire des aller-et-retour entre chez moi et l’hôpital. En plus, le médecin m’a trouvée très angoissée. Je ne voulais pas rentrer à la maison. Il m’a alors suggéré de découvrir le service de « fécondation in video » qui venait d’être créé, au cas où cela me donnerait des idées. Ensuite, j’ai travaillé toute seule avec l’hôpital.

L’aventure a duré 6 mois, sans compter le temps passé à trouver des sponsors médicaux. La chaîne France 2 est entrée dans la production du documentaire au moment
du montage, grâce à Roland Paringaux et MK2/Le Monde. Et j’ai tourné un film vraiment personnel à cette occasion, un film ayant remporté des prix et su toucher un large public lors de ses diffusions à la télévision. C’était un projet très personnel, qui m’a sans doute transmis beaucoup d’énergie pour continuer. »

Propos recueillis par Olivier Hadouchi à Paris en 2012.

Revue de presse

« Durant des mois, Jocelyne Saab s’est battue pour que l’on puisse voir à l’intérieur du corps humain aussi nettement que si l’on y était. Elle offre aujourd’hui à l’œil ce que le disque compact est à l’oreille. »

Le Parisien, 30 mai 1991

« Jocelyne Saab invente une nouvelle forme de télévision. Fécondation in video tient à la fois du reportage télé, du film en cinémascope,
avec effets psychédéliques (Antonioni, période de Zabriskie Point), du suspense (quand donc ces damnés spermatozoïdes finiront-ils leur ballet autour de l’ovule ? Bébé viendra-t-il ?), de l’image purement chirurgicale et enfin du film d’entreprise. »

Le Quotidien de Paris, 30 mai 1991

« Pour ceux qui l’auront vu, la fiction des mots, bébé-éprouvette, implantation d’embryons, sera devenue par la grâce d’images parfaites, d’une qualité absolue, une réalité inoubliable, une sorte de voyage extraordinaire, à la Jules Verne, au centre de la vie. »

Le Monde, 2-3 juin 1991