Ce film a fait l’objet d’une restauration récente.
Cette restauration a été réalisée à partir d’un scan 2K de la copie de travail originale en positif inversible 16 mm et du son magnétique 16 mm conservés aux Archives françaises du film.
Scan image : Adrien Von Nagel – Polygone étoilé/Film Flamme
Scan son : Jean-Philippe Bessas
Restauration image : Mounir Al Mahmoud – ThePostOffice
Restauration son : Monzer El Hachem
Étalonnage : Chrystel Elias – Lucid Post
Coordination, production : Mathilde Rouxel, Jinane Mrad – Association Jocelyne Saab
Versions disponibles : Version française – sous-titrages : français, anglais, arabe, espagnol.
En juillet 1982, l’armée israélienne assiège Beyrouth. Quatre jours plus tôt, Jocelyne Saab voit sa maison brûler et 150 ans partir en fumée. Elle se pose alors la question : quand tout cela a-t-il commencé ? Chaque lieu deviendra alors une histoire et chaque nom une mémoire.
« Voilà, c’est ma maison. Enfin, ce qu’il en reste… Et je peux plus vous parler des autres, c’est cynique, mais… Voilà, là c’est ma chambre, là nous préparions un film. Elle était sur deux étages. Au fond, ce n’est pas grave, parce que ce n’est que des murs après tout, et nous sommes tous sortis vivants. A penser au nombre de morts qu’il y a depuis quelques jours. D’une part, à cause des bombardements des Israéliens. A cause des bagarres intérieures. Je ne sais, on se demande, je me pose des questions. L’essentiel c’est de survivre, de vivre.C’est vrai que cette maison, c’est la tradition. Et ça fait quelque chose au cœur, parce que c’est 150 ans d’histoire. C’est mon identité aussi. L’identité de tous les Libanais qui perdent leur maison, leur bien. Et comme on ne sait pas à qui se référer, on ne sait plus qui on est. » Jocelyne Saab, entretien d’ouverture de Beyrouth, ma ville