– Tahar Hannache, Les Plongeurs du désert, 1952

Noir et blanc / version française / 21min

Algérie

Restauration 2K (2024) à partir d’une copie 16mm positive conservée par la famille Benelhannache

Porteur de projet : Nabil Djedouani / Archives numériques du cinéma algérien

Scan : Cinémathèque de Saint-Etienne

Restauration image : Nadim Kamel

Restauration son : Monzer El Hachem

Droits de diffusion : Thourya Benelhannache

Tahar Hannache (1898-1972) est une figure pionnière du cinéma algérien. Né à Constantine dans une famille aisée, il s’intéresse dès son jeune âge aux arts et à la mécanique, avant de découvrir le cinéma. Après avoir été démobilisé en France en 1920, il débute sa carrière en 1922 comme figurant dans L’Atlantide de Jacques Feyder. Rapidement, il gravit les échelons : comédien auprès de stars comme Fernandel et Jean Gabin, puis technicien – opérateur, cadreur, directeur de la photographie – collaborant avec des réalisateurs prestigieux tels que Marcel Pagnol et Julien Duvivier. En 1938, il fonde sa société de production, Tahar Films, et s’affirme comme réalisateur. À l’indépendance de l’Algérie, il contribue à former les premiers techniciens du cinéma national à la Radio Télédiffusion Algérienne (RTA), laissant un legs durable jusqu’à sa mort en 1972.

Son film Les Plongeurs du Désert (1952), tourné dans le sud algérien, est une œuvre majeure, considérée comme la première fiction entièrement algérienne – produite, réalisée et interprétée par des Algériens, avec notamment Himoud Brahimi dans le rôle principal. Ce documentaire raconte le quotidien des puisatiers du Sud, ces « plongeurs » risquant leur vie pour désembourber les puits, avant l’arrivée des machines modernes qui signent la fin de leur métier. Au-delà de son sujet, le film se distingue par sa qualité technique et sa portée symbolique : il célèbre une Algérie authentique, loin des clichés coloniaux, tout en s’inscrivant dans une démarche d’affirmation identitaire. Occulté par les autorités coloniales, qui voyaient dans cette production autonome une menace, Les Plongeurs du Désert annonce le cinéma de résistance algérien. Quelques mois avant le déclenchement de la Révolution de 1954, il incarne un acte de souveraineté culturelle, faisant de Tahar Hannache un précurseur visionnaire du septième art algérien.

– Boubaker Adjali, De la terre à la lune, 1977

Couleur / version anglaise / 37 min

Algérie

Restauration 2K (2023) à partir d’une copie positive 16mm

Porteur de projet : Nabil Djedouani / Archives numériques du cinéma algérien

Scan : TOP DISC

Restauration image : Vanessa Helou

Restauration son : Nabil Djedouani

Etalonnage : Candice Perez

Droits de diffusion : Chaouki Adjali

Boubaker Adjali (1937-2007) est un photographe, cinéaste et révolutionnaire anticolonialiste algérien. Né à Meskiana, en Algérie, il abandonne le lycée pour rejoindre le FLN durant la guerre d’indépendance. Blessé lors d’une action en France, il est exfiltré en RDA, puis étudie le cinéma à la prestigieuse FAMU de Prague. Après l’indépendance algérienne en 1962, il occupe des fonctions au sein du FLN, mais s’éloigne du pouvoir après le coup d’État de Boumediène en 1965. Établi à New York en 1967, il devient correspondant d’Africasia et soutient les mouvements de libération en Afrique et en Asie (ANC, MPLA, Fretlin, etc.) à travers ses documentaires et photographies. Polyglotte et engagé, il décède à New York en 2007.

De la terre à la lune est un documentaire réalisé par Boubaker Adjali, centré sur les questions économiques et géopolitiques, notamment le nouvel ordre économique mondial et l’exploitation des matières premières dans les pays du tiers-monde, avec un focus sur l’Algérie. Ce film s’inscrit dans son œuvre militante, où il utilise le cinéma comme outil pour dénoncer les injustices coloniales et postcoloniales.

– Atteyat Al Abnoudi, Cheval de Boue, 1970

Numérisation 2k d’une copie de circulation sous-titrée français, 12min

Egypte

Numérisation : Jean-Philippe Bessas

Restauration image : Amal Shafek, Marwan Taiel, Marwan Moaffak, Ahmed Hossam, Ahmed Yehia

Collection : Braquage (France)

Droits de diffusion : Asmaa Al Taher

Dans un de ses premiers et plus poignants travaux, la vétéran du documentaire Ateyyat El Abnoudy capture la dignité des pauvres du Caire.

– P. Saumade, Le Puits de la chance, 1960s
Numérisation 2k d’un original en inversible 16mm, 24 min. Muet

Algérie, France

Numérisation : Polygone étoilé

Collection : Atelier du 7e Art (Frédéric Rolland)

Droits de diffusion : Atelier du 7e art

Film d’un appelé à la guerre d’Algérie.

Les travelogues sont des films tournés par les voyageurs. Ces films amateurs documentent des géographies et des époques qui transmettent de l’histoire en devenant archive. La collection privée de l’Atelier du 7e art (Dornecy, France) fait ce travail de conservation et de sauvegarde d’un patrimoine amateur peu considéré, mais qui pourtant offre parfois des images rares – par exemple ce film aux images éblouissantes tournées en Algérie par un appelé français au temps de la guerre d’indépendance.

– Eliane et Pierre Brossier, Yémen, 1970s
Numérisation 2K, double super 8, 70 min

France

Numérisation : Polygone étoilé

Collection : Atelier du 7e art

Droits de diffusion : Atelier du 7e art

Eliane et Pierre Brossier ont fait don des films amateurs qu’ils ont réalisés à Frédéric Rolland de l’Atelier du 7ème Art.

Ces films sonores tournés en double super 8 et pellicule Kodachrome, à l’instar de Yémen, sont de précieux documents tournés durant les années 1970 hors des sentiers battus où est par exemple visible le travail des enfants.